• imgp3856
     
    Le "Faudot's Quintet Cycle" à Parkstetten

    La nuit a été très agréable à la pension de Parkstetten ; les lits moelleux nous ont fait oublier pour un instant nos couchages de campeurs ; nous avons la visite de Lulu et Lolo qui, au petit matin, font le tour du propriétaire. Nous nous retrouvons tous autour d'un petit déjeuner en libre-service où chacun pourra accumuler les calories nécessaires pour la journée qui commence. La pluie s'est calmée, une embellie est en cours, mais pour combien de temps ? James, comme souvent, anime le repas, les rires troublent un peu le calme relatif de la maison mais on s'en fiche, nous sommes entre nous !

    Nous prenons la piste du Donau Radweg à Bogen qui, par la digue anti-inondation, nous mène à Pfelling. Il fait bon et nous voyons des champs à perte de vue ; jusqu'à Mariaposching et Metten, nous suivons le Danube qui s'élargit toujours ; on y rencontre de plus en plus de bâteaux. Nous sommes arrêtés depuis quelques instants à l'intersection de la piste avec une route communale lorsqu'une petite voiture bleue venant de notre droite, après quelques embardées dans une légère courbe, part en tonneaux avant de s'immobiliser sur le flanc dans le fossé ! Nous nous précipitons pour porter secours à la conductrice qui, un peu sonnée, essaie de s'extraire du véhicule. Elle nous tend son caniche noir tremblant de peur que Pascale récupère et lui prodigue des  caresses réconfortantes .J'en fais  autant avec la dame que  j'aide à sortir de la carcasse dont les roues tournent dans le vide. Plus de peur que de mal pour la conductrice et son chien ; d'autres personnes se sont arrêtées et se chargent d'avertir les secours. Notre présence n'étant plus nécessaire, nous reprenons notre chemin qui longe la rive gauche du Danube. Nous traversons Deggendorf dernière grande ville avant l'Autriche. Sur la piste, un arbre tombé sous la bourrasque nous barre la route ; nous y mimerons une scène accidentelle filmée par Gillou et qui ne fera probablement rire que nous.

    Nous longeons maintenant l'autoroute A3 sur la berge anti-inondation d'où nous pouvons voir l'embouchure de l'Isaar qui se jette dans le Danube et la pluie se remet à tomber. Nous évitons autant que possible les détours par les villages que nous propose le Donau Radweg et suivons au plus près les méandres du grand fleuve.

    Près de Niederalteich, c'est un chemin boueux et très escarpé qui nous oblige à faire demi-tour et nous nous retrouvons au bord du fleuve où nous admirons un  groupe d'oies sauvages qui s'ébattent dans les eaux grises. Un petit chemin nous mène à un embarcadère où nous prenons le bac pour traverser le Danube ; nous accostons à Thundorf et continuons notre périple par la rive droite.

    C'est très agréable, ce petit intermède fluvial, le courant est très rapide et notre barcasse d'une vingtaine de places, moteur à fond, lutte contre le flot en faisant une grande courbe afin de rejoindre le débarcadère. A partir d'ici, le Danube fait de larges courbes en s'élargissant encore et traverse des zones agricoles importantes. La piste s'enfonce en s'éloignant de la rive par Osterhofen. Nous perdons la piste ; il n'y a plus de panneaux ; nous rebroussons chemin et atteignons la zone industrielle de Wilschofen.

    Nous faisons demi-tour et sommes suivis par une jeune cycliste, perdue aussi et qui espère que nous la remettrons dans le droit chemin. C'est une petite sente et une pancarte qui nous mènent au bord du fleuve à un embarcadère. Le bac, accroché à un câble tant le courant est rapide, nous transborde sur l'autre rive dans la ville médiévale. Nous traversons la Vils, autre affluent du Danube et  terminons notre étape dans le camping "Trois Rivières" à Irring au Nord de Passau.

    Il était prévu une étape de repos à Passau pour demain mais le temps ne nous incite pas à rester ici. Après concertation générale, nous décidons d'annuler cette étape afin de gagner une journée supplémentaire à Vienne.

    Nous avons parcouru 110 kms.

     

    imgp3857
     
    Notre fidèle équipe prête au départ à Parkstetten

    votre commentaire
  • p3010153
     
    Château de KELHEIM

    Décidement nous ne sommes pas chanceux avec le temps, la pluie crépitant sur les tentes durant la nuit. Au matin, Pascale et Laurence dorment encore à poings fermés et j'ai des scupules à les réveiller car je suis obligé de traverser leur chambre pour sortir de la tente. Mais Lolo m'a entendu et déclare à la ronde que "tétraplégique", elle ne se lèvera pas aujourd'hui ; nous éclatons de rire et déjà l'ambiance est donnée malgré l'humidité qui règne.

    Le rituel : douche, petit déjeuner, démontage des installations et embarquement du matériel dans les voitures, se déroule avec entrain. Séance de massage à l'huile camphrée pour les cyclistes car il fait frisquet puis nous prenons la route.

    Nous retrouvons le DonauRadweg qui longe le canal "Main-Donau" - l'Altmühl qui se jette dans celui-ci à Kelheim. Nous nous arrêtons pour filmer une famille de cygnes qui joue au petit train dans le courant de la rivière. Depuis un piton rocheux, un petit château domine la vallée. Sur les hauteurs de Kelheim, nous apercevons le dôme du Temple de la Libération que le roi Louis 1er fit construire pour commémorer la victoire sur Napoléon lors de bataille des Nations à Leipzig.

    Nous empruntons un pont sur la Naab, petit affluent qui se jette également dans le Danube puis nous traversons Regensbourg ou Ratisbonne et passons devant la cathédrale avant de traverser le Danube par le vieux pont de pierres célébré par Goethe dans Faust. Sur notre gauche, nous sommes dominés par le Walhalla, le panthéon germanique à l'intérieur duquel sont exposés bustes et plaques commémoratives des grands hommes allemands dont Goethe et Kant.

    Nous nous arrêtons pour le photographier et pour nous restaurer. Nous reprenons la route et le temps menace ; un appel téléphonique de James et nous décidons de chercher un hôtel pour passer la nuit dans de bonnes conditions, nous ne sommes pas motivés pour monter les tentes humides ce soir.

    Nous traversons Wörth et nouvel appel de James ; il a trouvé une pension à Parkstetten près de Straubing où nous rejoignons le reste de l'équipe. L'endroit est superbe, dans le pur style bavarrois. Nous nous installons sur la terrasse alors qu'une éclaicie apparaît et nous nous désaltérons d'un bonne "Pils" accompagnée d'un bretzel succulent. Nous prenons possession de nos chambres et après la douche, nous nous retrouvons sous les poutres du restaurant extérieur pour déguster un succulent repas : canard grillé acompagné de pommes rôties et de choux rouge arrosé de sauce aigre, servi par une employée en habit traditionnel. Nous sommes heureux de retrouver un vrai lit pour une nuit calme et reposante.


    votre commentaire